Archive pour la catégorie ‘Motion C’

dorenavant

Mercredi 5 novembre 2008

Dorénavant, ce sera comme avant, sauf si

Voila que les comportements se durcissent du côté de la motion A. Nous avons eu droit depuis 48 h à des initiatives qui ne vont pas dans le sens du rassemblement. D’abord un courrier qui vient affirmer que la victoire aux élections locales, municipales, cantonales est due aux militants de la motion A, cela fera plaisir à nombre de militants qui ont mené campagne pour gagner à Brive à Ussel, ou lors des cantonales serrées. Mais alors si on suit ce raisonnement les défaites présidentielles sont dues à qui, et la défaite au référendum ; qui animait ces campagnes si ce n’est la motion A qui aujourd’hui est divisée en plusieurs motions. La motion A veut que le parti se remette au travail, parfait, sauf que cela veut dire qu’il n’était pas depuis plusieurs congrès Dijon, Le Mans.. pour ne citer que les deux derniers …. Qui affirmait qu’il ne fallait pas mélanger les genres entre le projet et la présidentielle ? Qui parlait qu’il fallait renouveler les cadres ?  Qui a dit qu’avec Sarkozy on pouvait travailler en intelligence, qui a soutenu Fillon sur la réforme des retraites, si ce n’est un dirigeant important de la motion A ? Qui a dit qu’il fallait supprimer le mot socialisme sans entraîner de foudre de la motion A ? Qui a voté avec Sarkozy pour faire passer son projet de constitution ? Qui s’est allié au Modem dans les municipales et qui voulait faire de Bayrou son premier Ministre, si ce n’est que des camarades issus de la motion A ? Qui continue à ostraciser ceux qui se sont opposés au TCE car dans la motion finale du Mans il est dit il n’y a pas de socialistes du OUI ou du NON, il y a des socialistes. D’ailleurs qui a dit Je suis pour le NON mais comme il va l’emporter, je vote OUI… ? Qui voulait voter le plan de sauvetages des banques de Sarkozy, le même ? Et des exemples d’indiscipline on peut en lisant les signataires en relever quelques uns qui se sont présentés contre des socialistes aux municipales ? Poser ces questions c’est y répondre très tranquillement. Il y a les déclarations et il y a les actes. Donc dorénavant si vous voulez que cela change ….

Le changement, le renouveau, c’est autour de BENOIT HAMON.

La ligne politique clairement à gauche c’est BENOIT HAMON.

Alors, laissons les militantes et militants du PARTI SOCIALISTE choisir leur orientation dans ce congrès, librement, sans pression, en conscience.

Le collectif C de Corrèze

que de contradictions

Mercredi 5 novembre 2008

Que de contradictions !

Ici en CORREZE, notre campagne touche à sa fin dans un climat de bonne camaraderie mais dans un contexte de faible mobilisation due certainement au désarroi de beaucoup devant l’éclatement de la majorité sortante qui hier appelait à investir Ségolène et qui aujourd’hui proclame ne plus lui faire confiance !

C’est précisément ces jeux de positionnements tortueux et contradictoires que les électeurs ne veulent plus voir

Autre contradiction : les camarades du courant A vous disent « il n’y a pas de différences entre les textes »…..et quelques phrases plus loin : « les tenants de la motion C sont irréalistes » c’est l’AVEU que leur motion n’est pas sincère et que si elle s’est « gauchisée « (dixit A.Lagarde à Uzerche) c’est simplement pour ne pas laisser la crise donner raison à la seule motion C (thèses que celle-ci défend depuis longtemps)

Dernière contradiction dans une lettre adressée ce jour à tous les militants la motion A appelle au rassemblement mais dans le paragraphe « Le troisième enjeu…….. » elle s’approprie toutes les victoires aux municipales et cantonales en Corrèze (hormis les …..sénatioriales !!!!!) comme si les camarades soutenant les motions B, C,D,E,et F n’y était pour RIEN !! drôle de conception de la démocratie qui rappelle celle de la SFIO : candidats officiels , textes officiels ….

Les camarades qui ne se sentent pas une âme de mouton de Panurge devraient manifester fortement leur volonté de soutenir une gauche décomplexée et de renouveler les têtes en votant avec confiance pour B.HAMON (motion C)

changer

Mardi 4 novembre 2008

Changer, nous le pouvons !

Changer la vie, changer le monde : nous n’avons pas renoncé aux objectifs fondamentaux. Parce que la responsabilité historique majeure du Parti Socialiste est d’ouvrir à nouveau les voies de l’espérance, il est temps de faire des choix essentiels pour notre avenir, qui imposent que nous sachions changer dans nos analyses, dans nos objectifs, dans nos discours, dans nos propositions….

Le Congrès de Reims n’est pas joué. Nous pensons en effet que les militants peuvent imposer un sursaut, afin que ce congrès, que nous voulons placer sous le signe de la modernité, de la fidélité et du rassemblement ne s’enlise pas dans un scénario écrit d’avance pour eux et sans eux.
Les choix de personnes ne sont pas sans importance. Mais nous considérons qu’ils sont seconds et qu’ils doivent intervenir après les arbitrages politiques essentiels. Pour nous, le PS doit  être un mouvement collectif capable de construire des synthèses entre des approches politiques différentes, et non des compromis boiteux. L’esquive de nos différences, le recours à l’homme- ou la femme- providentiel  ont anesthésié notre parti depuis plusieurs années.
Il est temps d’ouvrir une ère nouvelle pour le PS. Il est temps de s’engager sur la voie ambitieuse de l’unité de la gauche. Notre perspective est de construire une nouvelle organisation qui fédère tous les partis de la gauche mais aussi des clubs, associations, mouvements et les milliers de militants syndicaux, associatifs ou citoyens qui veulent apporter leur contribution à l’affirmation d’une gauche décomplexée, capable de porter leur espoir et d’agir. Nous souhaitons que le PS, principal parti de gauche, décide au congrès de Reims de ce cap stratégique et d’un calendrier définissant les initiatives permettant de parvenir à l’unité de la gauche.
Les socialistes doivent être à la hauteur de l’enjeu. Face à la vague libérale, néo conservatrice et anti-républicaine, la gauche doit réaffirmer ses valeurs. D’autant que le vent tourne. Le système est en crise, le cycle du libéralisme économique globalisé et triomphant s’achève. Dans ces temps incertains, la gauche et le camp progressiste mondial ont de réelles opportunités pour orienter l’avenir. Encore faut-il le vouloir et agir.

*********************************
1- Riposter à l’offensive idéologique de la droite en affirmant l’actualité de nos valeurs

2- Refuser la logique du système capitaliste financier transnational
3- Construire une autre Europe pour mieux changer le monde
4- Sortir de l’impasse du libre échange généralisé
5- Répondre effectivement à l’urgence écologique
6- Organiser un retour efficace de l’intervention publique
7- Replacer la redistribution des richesses et la question sociale au cœur de notre projet
8- Rénover en profondeur le Parti Socialiste et son fonctionnement
9- S’engager de façon déterminée dans la voie de l’unité organique de la Gauche

COLLECTIF MOTION C

que de contradictions

Mardi 4 novembre 2008

Que de contradictions !

Ici en CORREZE, notre campagne touche à sa fin dans un climat de bonne camaraderie mais dans un contexte de faible mobilisation due certainement au désarroi de beaucoup devant l’éclatement de la majorité sortante qui hier appelait à investir Ségolène et qui aujourd’hui proclame ne plus lui faire confiance !

C’est précisément ces jeux de positionnements tortueux et contradictoires que les électeurs ne veulent plus voir

Autre contradiction : les camarades du courant A vous disent « il n’y a pas de différences entre les textes »…..et quelques phrases plus loin : « les tenants de la motion C sont irréalistes » c’est l’AVEU que leur motion n’est pas sincère et que si elle s’est « gauchisée « (dixit A.Lagarde à Uzerche) c’est simplement pour ne pas laisser la crise donner raison à la seule motion C (thèses que celle-ci défend depuis longtemps)

Dernière contradiction dans une lettre adressée ce jour à tous les militants la motion A appelle au rassemblement mais dans le paragraphe « Le troisième enjeu…….. » elle s’approprie toutes les victoires aux municipales et cantonales en Corrèze (hormis les …..sénatioriales !!!!!) comme si les camarades soutenant les motions B, C,D,E,et F n’y était pour RIEN !! drôle de conception de la démocratie qui rappelle celle de la SFIO : candidats officiels , textes officiels ….

Les camarades qui ne se sentent pas une âme de mouton de Panurge devraient manifester fortement leur volonté de soutenir une gauche décomplexée et de renouveler les têtes en votant avec confiance pour B.HAMON (motion C)

lettre de benoit hamon aux adherents

Mardi 4 novembre 2008

Chère camarade, cher camarade,

Un Congrès est le moment pour chacun d’entre nous de prendre ses responsabilités.

Pourquoi sommes‐nous inquiets ?

Nous pressentons tous ce que sera l’intensité et la brutalité de la crise sociale que les français et les

européens vont subir de plein fouet et dont ils ne devinent que les prémices : plans sociaux,

délocalisations, licenciements, chute du pouvoir d’achat, dégradation des conditions de travail,

relégation sociale, recul des services publics. Le tableau est noir.

Nous savons aussi qu’il n’est pas automatique que cette crise mondiale génère un progrès. Car toute

crise sociale débouche tôt ou tard sur une crise politique. Et les conséquences de celle‐ci sont

aujourd’hui imprévisibles.

Vers qui se tourneront ceux qui jugeront leur avenir et celui de leurs enfants bouché, ceux qui

penseront que voter ne change rien à leur situation ? Vers les socialistes ? Peut‐être, mais rien n’est

sûr.

Partout en Europe les nationalismes, les replis communautaires ou xénophobes ressurgissent. Ils

prospèrent déjà sur le terreau d’une désespérance sociale croissante. Et cette menace grandit.

Dans ce contexte extraordinaire, notre responsabilité collective est d’abord de nous tourner vers les

nôtres : les milieux populaires, les salariés, les retraités, les chômeurs, les précaires, les jeunes, les

classes moyennes victimes du déclassement. Nous devons les assurer qu’au coeur des collectivités

que nous dirigeons et de l’opposition nationale que nous incarnons, nous serons les fers de lance de

la résistance au démantèlement des services publics, aux lois liberticides, à l’injustice fiscale ainsi

qu’à la poursuite de la dérégulation sociale : retraite à 70 ans, démolition du code du travail.

Mais résister ne suffit pas. Il faut aussi dire ce que nous voulons changer. Car nous assistons à la fin

d’une période historique. Il nous revient de dire si nous voulons participer activement à celle qui

s’ouvre. Reims peut être le théâtre d’un grand congrès socialiste, celui d’un parti redevenu architecte

et bâtisseur.

Pour cela, nous savons que nous devons préalablement changer nous‐mêmes. Le Parti socialiste

doit : changer d’orientation, changer de stratégie, changer de comportements.

Qu’est ce qui nous désole tous? La conviction que nationalement le PS n’est plus tout fait aux côtés

des français mais à coté de leurs problèmes. L’impression que notre parti, satisfait de ses mandats

locaux, reste uniquement occupé de lui‐même et que rien ne peut le divertir de ses querelles de

pouvoir.

Qu’est ce qui nous meurtrit tous? Le choc de voir Sarkozy à chacune de ses réformes, s’amuser des

tergiversations des socialistes quand il ne brandit pas carrément le soutien de quelques uns d’entre

eux.

Le 6 novembre 2008

Votez Motion C

Mais nous pouvons aussi être confiants. La crise mondiale convoque partout le retour de solutions

politiques qui appartiennent au répertoire de la gauche : redistribution des richesses pour freiner

l’explosion des inégalités, régulation des marchés, maitrise des échanges commerciaux, intervention

de la puissance publique dans le champ économique.

Sans le secours des Etats dont ils réclamaient et organisaient le démantèlement, que seraient

devenus les marchés financiers ? Nous savons maintenant que lorsque le politique prime, les marges

de manoeuvre existent. Rien n’est donc plus fatal. Et certainement plus, le fait que les inégalités se

creusent, que l’environnement se dégrade, que la pauvreté augmente en dépit d’une croissance

globale de la richesse mondiale.

La crise nous ordonne d’être courageux, volontaires et ambitieux. La droite radicale au pouvoir nous

commande d’être forts, résolus et rassembleurs. Le contexte appelle donc des réponses radicales et

crédibles à la fois.

C’est pourquoi je vous propose que le 6 novembre, nous mettions ensemble le parti socialiste sur la

voie de la reconquête et du changement.

Dans cette période de crise, nous devons être l’alternative aux réponses du gouvernement : mieux

vaudrait, par exemple, garantir l’accession des français à la propriété plutôt que voler au secours des

promoteurs. Nous devrons sans délai proposer un plan d’urgence sociale pour obliger le

gouvernement à mobiliser les moyens d’amortir les conséquences immédiates de la crise : moratoire

sur les libéralisations en Europe. Suspension de la privatisation de la Poste et création d’un pôle

financier public pérenne. Lutter efficacement contre les délocalisations, interdiction des

licenciements dans les entreprises qui réalisent des profits, baisses ciblées de TVA, augmentation des

minima sociaux, création d’un bouclier logement. Ce véritable bouclier social doit être financé par la

suppression immédiate du paquet fiscal.

Nous devrons simultanément préparer les conditions de la reconquête du pouvoir. C’est pourquoi je

milite pour l’organisation de conventions thématiques ouvertes à nos partenaires de gauche pour

préparer les axes d’un nouveau programme commun dont, la réorientation de la construction

européenne, la réforme fiscale, la politique salariale, le réexamen d’un libre‐échange sans limites par

sa mise en perspective sur le plan social, le développement durable, la VIème république ou le projet

éducatif global seront les thèmes centraux.

Nous avons aujourd’hui un monde d’avance sur la droite, du moins du point de vue théorique. Pour

relever l’épreuve de la crise sociale et politique qui s’annonce et pour engranger les conquêtes, il

faut maintenant convaincre nos concitoyens. Il faut incarner une gauche vivante et décomplexée.

Cela commence le 6 novembre. Nous avons réussi lors de ce congrès à être la motion qui rassemble.

Nos analyses, comme nos solutions sont aujourd’hui reprises par tous dans le parti. C’est pourquoi je

vous invite à voter nombreux pour la motion C sans autre considération que celle de notre avenir

commun, c’est le seul vote utile qui soit.

Nous pouvons réussir le changement.

6 nov

Lundi 3 novembre 2008

Le 6 novembre !

Ne nous trompons pas ! Le 6 novembre, nous ne devons pas nous prononcer pour la candidate ou le candidat à l’élection présidentielle de 2012, mais pour l’orientation politique du P.S.

Ce congrès ne doit pas être une répétition des congrès que nous vivons depuis une décennie. Notre parti ne peut se contenter d’une gauche molle qui accompagne et qui corrige, à la marge, les effets d’un libéralisme destructeur. Le P.S. doit cesser de courir après les effets d’annonce de Monsieur Sarkozy : le Président de la République dirige notre pays uniquement avec ses ambitions personnelles et celles de ses amis, amis côtés au CAC 40!

Avec Benoit Hamon, nous voulons “un monde d’avance” avec une gauche décomplexée, volontaire, ambitieuse et sans démagogie pour le progrès. Une gauche à gauche qui redonne l’Espoir, qui se recentre sur ses fondements et ses valeurs. Le socialisme est né dans la lutte et non dans la résignation. La motion C affiche, clairement et sans complexe, sa rupture avec les politiques d’accompagnements du libéralisme.

Demain, avec Benoit Hamon, nous avons l’ambition de “changer la vie”, d’inverser la tendance capitaliste en refondant la politique sur l’Humain et non l’économie. Notre économie doit être réglementée et encadrée afin que des dérives telles que celles que nous vivons actuellement ne détruisent pas les efforts, les luttes de ceux qui ont combattus pour le progrès de l’humanité.

Les militantes et les militants, en ont assez d’assister à des débats d’écuries présidentielles et non à des débats d’idées. Il est temps pour le P.S. de s’affirmer comme force de propositions pour le progrès social et environnemental. Le monde change, mais les valeurs sont toujours les mêmes et indispensables pour garantir et protéger les plus défavorisés.

Le 6 novembre, ayons le courage de dire STOP à ceux qui dirigent et qui ont accompagnés les politiques libérales tant au niveau national qu’au niveau européen depuis des décennies. Osons faire le choix d’un P.S. qui s’affirme à gauche et qui rompt avec les ambitions personnelles afin de donner toutes ses chances à la candidate ou au candidat qui représentera le P.S. en 2012.

C’est à ces conditions que le P.S. peut reprendre ses couleurs, avoir une chance de retrouver le chemin du succès et redonner l’espoir au peuple.

OUI UN MONDE D’AVANCE POUR RECONSTRUIRE L’ESPOIR A GAUCHE

socialistes essayez la différence

Dimanche 2 novembre 2008

SOCIALISTES, ESSAYEZ LA DIFFERENCE !

Nous vivons un moment unique dans une vie de militant. Sous nos yeux, une crise majeure se déploie et nous appelle à prendre nos responsabilités. L’intérêt de ce moment que nous vivons est moins la satisfaction de voir que cette crise valide les analyses et propositions que nous faisons depuis plusieurs années, mais que cette crise affirme la nécessité de construire un monde nouveau. En tant que socialistes, nous devons prendre à bras le corps cette occasion pour mettre en œuvre nos idées de transformation sociale.

L’inquiétude qui est la mienne au moment où je vous parle, c’est que les salariés que je rencontre dans toute la

France, des salariés qui luttent pour leur emploi et leur pouvoir d’achat, ces salariés ont peur de l’avenir. Et je sais que la peur, qui précède souvent la révolte, n’est pas une bonne conseillère. Il est loin d’être acquis que de la crise, de la peur, surgira nécessairement un progrès, il n’y a pas d’automaticité. Je le dis avec gravité et solennité : nous avons une immense responsabilité politique qui consiste à proposer des réponses politiques, un espoir, contre la violence de la crise sociale qui va s’ancrer en France, et contre le déclassement social programmé de millions de nos concitoyens qui risquent de prendre un ascenseur social ne les conduisant plus que vers le bas.

Nous allons sans doute au‐devant d’une grande catastrophe sociale. Je ne m’en réjouis pas. Je constate simplement qu’elle donne enfin l’occasion de se pencher sérieusement sur ce qui ne va pas dans notre société. Et il n’y a pas de grande crise sociale sans crise politique, car face aux difficultés, le risque est grand que beaucoup de Français, parmi ceux qui souffrent le plus, considèrent que leur bulletin de vote ne sert plus à rien, que la démocratie est stérile.

Regardons ce qui se passe déjà ailleurs en Europe, où des forces politiques racistes, xénophobes, anti‐démocratiques, ont désormais le vent en poupe, notamment auprès des jeunes et des classes populaires. Ne croyons pas trop vite que ce qui s’est déjà exprimé pendant plus de vingt ans dans le vote extrémiste en France soit désormais derrière nous.

La responsabilité de la gauche s’est de se tourner enfin, franchement, vers ceux qui ont besoin de nous. Nous avons l’exigence de leur parler de leurs difficultés concrètes, de leur donner des réponses efficaces, de s’intéresser prioritairement à leur avenir. Nous avons l’exigence d’incarner un espoir, et non pas de nous replier derrière des logiques gestionnaires, qu’elles soient locales ou nationales. Malheureusement, notre parti donne trop souvent le sentiment d’être une gauche rassasiée, repue, indifférente au sort des hommes et des femmes de ce pays, d’abord préoccupée par son nombril. C’est avec cette gauche rassasiée que nous avons le devoir de rompre à l’occasion de ce congrès.

L’intérêt particulier du contexte, c’est que nous sortons enfin des faux débats entre socialistes. Nous sommes tous réformistes depuis 1920, c’est dans notre patrimoine commun et assumé. Aujourd’hui, les faits nous donnent raison, nous qui critiquons depuis longtemps la logique de ceux qui renoncent trop facilement à comprendre le monde et qui ne savent plus sur quoi exercer leur réformisme lorsqu’il s’agit d’économie. Avec la crise financière et sociale, avec la nécessité d’apporter des réponses à hauteur des enjeux, la crédibilité a changé de camp. C’est ce que nous sommes et ce que nous représentons qui nous autorise aujourd’hui à proposer les réponses les plus crédibles et les plus efficaces pour mieux réglementer les marchés financiers et pour restaurer la cohésion sociale.

Nous sommes crédibles car nous sommes cohérents avec les causes et les conséquences de la crise. C’est pourquoi nous sommes les mieux armés pour faire face au véritable « renversement de cycle » enclenché par la crise financière et économique actuelle. Bien sûr, d’autres responsables socialistes affirment aujourd’hui la nécessité d’un « pôle financier public », d’un moratoire sur les licenciements boursiers et les délocalisations, de restrictions au libre échange…mais ils ne vont pas encore assez loin dans les réponses.

Il faudra bien par exemple agir sur la répartition de la valeur ajoutée entre le capital et le travail. Cela devra se faire au niveau européen car il faut contrer la stratégie économique de l’Union européenne qui favorise la compression des revenus salariaux ; lors de leur prochaine campagne pour les élections européennes, les socialistes devront donc, s’ils veulent être cohérents, afficher leur volonté de rompre avec les dogmes, le mandat et les statuts de la Commission comme de la Banque centrale européenne. Nous aurons besoin pour cela d’instaurer un véritable rapport de forces politique en Europe, et de nous mobiliser collectivement au‐delà des divisions du « oui » et du « non ». Mais nous devrons également dire clairement que l’on ne peut plus attendre un certain nombre de progrès d’une Union européenne à 27 ; la stratégie de progrès et de développement devra reposer sur un groupe restreint de pays volontaires pour coordonner leurs politiques économiques, engager l’harmonisation fiscale, préserver leur modèle social, protéger leurs travailleurs…

Les circonstances posent également la question du libre‐échange, celle qui permet à certains de nous dépeindre comme de dangereux protectionnistes, voire des nationalistes quand ce n’est pas comme des bellicistes ! Tout démontre aujourd’hui, que ce soit dans la crise financière ou dans les catastrophes industrielles en cours en Europe ou aux Etats‐Unis, que le libre‐échange généralisé n’est plus adapté à un fonctionnement harmonieux de l’économie mondiale, et qu’il entraîne des catastrophes sociales que nos concitoyens ne sont plus prêts à accepter. Et malgré cela, nous devrions continuer de le considérer comme un dogme en Europe et en France, alors même que certains de nos concurrents économiques s’en affranchissent en pratiquant le dumping social, fiscal ou environnemental ? Oui, nous voulons des restrictions au libre‐échange au niveau européen car elles seules peuvent nous garantir, dans la compétition économique mondiale, que notre pays ne sera pas bientôt un champ de ruines peuplé de chômeurs.

Nous assumons pleinement que c’est sur cette question du libre‐échange que la crédibilité et la cohérence du projet politique des socialistes sont désormais principalement posées. Mais il y a d’autres questions qui appellent de la crédibilité et de la cohérence de la part des socialistes… Etre politiquement crédible aujourd’hui, cela veut dire que l’on ne peut pas être d’accord avec Nicolas SARKOZY. Et on ne peut être de gauche tout en se disant compatible, sur tel ou tel sujet ou au nom d’un prétendu « intérêt général », avec Nicolas SARKOZY. Ceux qui le disent, puisqu’il s’est toujours trouvé, depuis un an et demi, au moins un socialiste pour être d’accord avec Nicolas SARKOZY, ceux‐là nous ont fait beaucoup de mal et ils n’auront aucune place dans la nouvelle direction du PS. La droite qu’incarne le président de la République est dure, radicale quand elle n’est pas vulgaire. Avec cette droite, aucune forme de solidarité n’est possible. Les lois liberticides qu’elle met en œuvre devraient suffire à nous en convaincre et à dresser une barrière infranchissable : j’en veux encore pour preuve la chasse aux immigrés qu’elle n’a de cesse d’organiser.

Pour les socialistes, la cause de la liberté est intangible, et elle se conjugue depuis les origines de notre mouvement avec celle de l’égalité et de l’émancipation sociale. Le PS doit comprendre que là est son combat.

Cela semble évident de le dire, mais ce n’est malheureusement pas une évidence au PS, et on ne peut faire l’économie d’une critique de ceux qui dirigent le PS depuis des années. C’est comme si nous avions une « génération maudite » à la tête de notre parti, qui semble ne pas comprendre que le peuple l’a sanctionnée à deux reprises en 2002 et 2007.

Comme elle ne comprend pas, elle semble parfois vouloir régler des comptes avec ce peuple qui lui aurait manqué.

J’ai au contraire la conviction que nous avons perdue parce que nous avons manqué au peuple sur des questions

essentielles comme les salaires, la cohésion sociale, la diversité… Nous perdons les élections parce que notre projet de crée pas d’espoir. Et comme nous ne voulons pas comprendre pourquoi nous perdons, nous sacrifions notre candidat lorsqu’il ne se sacrifie pas lui‐même… Au fond, on fait comme si on changeait pour que rien ne change.

Alors que le monde change autour de nous, rien ne serait pire qu’à l’issue de ce congrès, rien n’ait changé au PS. Il y a de multiples raisons d’avoir confiance dans la capacité du PS à changer et à être à la hauteur de ses responsabilités.

Les militants, qui sont souvent en première ligne lorsqu’il faut défendre nos positions ou nos grandes réformes

comme les 35 heures, et qui le sont d’autant plus lorsque leurs dirigeants sont absents de ces combats ! Les élus, à la tête de leurs collectivités locales, eux aussi en première ligne pour réparer les dégâts de la politique de la droite ou pour préparer une alternative. Les parlementaires, qui mènent face au Gouvernement des combats difficiles parce qu’ingrats et peu connus du grand public.

Mais ce qui manque aujourd’hui au PS, c’est une orientation claire et combative. Je vous le dis à vous tous qui vous êtes mobilisés autour de notre motion, et je le dis en pensant à ceux qui en ce moment défendent notre orientation dans les sections et fédérations : nous avons d’ores et déjà gagné la bataille des idées. Ils sont tous venus à un moment ou à un autre sur notre ligne politique car elle est la seule à être à la hauteur des circonstances. Leur transhumance précipitée de la droite vers la gauche ressemble d’ailleurs moins à celle des éléphants qu’à celle des gnous. Après des années d’une lente mais certaine dérive du PS vers sa conversion aux recettes économiques libérales, nous voici tous devenus adeptes d’une réglementation résolue de l’économie et de la finance ! Mais je ne veux pas faire de procès en « insincérité », cela fait seulement de moi un premier signataire de motion heureux.

Cette première victoire est notre force mais nous devons nous assurer que cette conversion n’est pas celle d’un instant et qu’elle ne durera pas que le temps d’un congrès. L’orientation que nous portons doit devenir le projet politique durable et collectif du PS. Ce doit être la ligne d’une direction cohérente et renouvelée, quand certains résument l’enjeu du congrès au choix d’un chef dont les militants auraient besoin avant toute autre chose ! C’est pour cette raison que je vous appelle, que j’appelle les socialistes au vote utile, au vrai vote utile dans ce congrès.

Le vote utile, c’est celui qui permettra au PS de revenir au centre de gravité de la gauche, au cœur des classes

populaires et des classes moyennes. Avec la ligne politique qui est la nôtre, le PS sera le mieux armé pour répondre aux questions qui traversent toutes les forces de la gauche politique ainsi que les mouvements sociaux et associatifs.

Reconnaissons que sur les questions essentielles du rôle de la puissance publique, de la démocratie et de notre

capacité à instaurer une 6ème République, de la question sociale, de la réorientation de la construction européenne…sur toutes ces questions, tous les militants de gauche sont interpellés de la même façon et c’est pourquoi notre priorité doit être le rassemblement de la gauche.

Cette ambition ne peut pas souffrir d’ambiguïté. C’est pourquoi je regrette profondément nos tergiversations vis‐à‐vis du MODEM. Souvenons nous quand même qu’il a été proposé à François BAYROU, entre les deux tours de l’élection présidentielle de 2007, de mettre en œuvre le programme de la gauche au Gouvernement ! Il faut le dire clairement :

La stratégie du PS est et doit demeurer celle du rassemblement de la gauche. L’alliance avec le MODEM n’est

souhaitable ni au niveau local, ni au niveau national, car cela revient à faire incarner l’espoir et à confier la victoire à d’autres qu’à nous‐mêmes. La clarté sur cette question est essentielle, et le prochain Premier secrétaire du PS devra lui‐même incarner cette clarté, pour éviter toute confusion lors des prochains scrutins, notamment pour les élections régionales ; il en ira sans doute de son autorité sur tout le parti. Le PS ne peut pas redevenir, comme l’était la SFIO, un parti d’alliances à géométries variables.

Le vote utile est celui qui réaffirme la place centrale du PS dans le rassemblement de la gauche. Je le dis au passage car on me l’a fait remarquer : je ne suis pas l’arme anti Besancenot du PS ; si je dois être une arme, c’est une arme anti Sarkozy que je veux être. Qu’on ne me demande pas d’éteindre le « feu » Besancenot ! Ce qui m’intéresse, c’est d’éteindre le « feu » Sarkozy ! Mon problème n’est pas le NPA. S’il ne veut pas dépasser le stade de la contestation et s’il ne veut pas prendre ses responsabilités, c’est son problème, pas le mien ni celui du PS. Je sais en revanche que nous ne pouvons nous passer d’aucun militant de gauche dans les circonstances actuelles qui sont celles d’une résistance à la droite, et que notre énergie doit être entièrement consacrée à nous opposer à Nicolas SARKOZY et à convaincre les Français d’avoir confiance en nous.

Demain, lorsque nous reviendrons au pouvoir, ce sera évidemment dur de réformer et de répondre aux espoirs. Ce sera dur, car nous serons alors dans la France d’après‐Sarkozy, ravagée par la crise sociale, par le démantèlement des services publics, par l’étouffement des collectivités locales, et même par l’immoralité de son comportement politique.

Mais nous devons être prêts à surmonter cette épreuve car nous le devons. Tout dépend de nous. Je sens bien que quelque chose se passe au sein du PS.

Alors, je le dis encore aux militants socialistes et à travers eux aux Français :

choisissez le vote utile pour que le PS redevienne l’outil privilégié de l’espoir que nous devons retrouver

collectivement.

Socialistes, essayez la différence pour avoir de nouveau « un monde d’avance ».

BENOIT HAMON

29 oct

Dimanche 2 novembre 2008

29 octobre 2008

Un monde d’avance pour proposer

Lorsque nous présentons la motion C, il arrive que certains camarades nous taxent d’irréalistes. Pourtant lorsqu’on voit nos propositions depuis des années, elles sont particulièrement d’actualité, dans la rubrique, mémoire courte, un monde d’avance, je vous invite à relire les 8 vœux que j’adressais à mes amis et aux français au début de l’année.. Ils sont particulièrement d’actualité mais apparaissaient bien isolés en janvier.

Reste que devant les annonces de Nicolas Sarkozy qui comme de coutume occupe l’espace médiatique avec des propositions tout azimut, nous ne pouvons être entendus qu’avec une vision globale,  cohérente et ne pouvons nous contenter de réagir à postériori sur un point isolé sans l’inscrire nous même dans une perspective alternative.

Ainsi si depuis des années, je plaide pour des fonds souverains français. J’avais publié une tribune dans le journal Le Monde du 4 février 2008 sur ce sujet, il ne faudrait pas se contenter d’approuver le principe sans exiger que cette mesure soit clairement inscrite dans une refondation de l’économie mixte où l’intervention de l’Etat est mise au service de l’emploi, d’un modèle social favorable aux travailleurs et à la redistribution des richesses.

D’une certaine façon, c’est la différence entre le colbertisme et le socialisme. Un second point mériterait d’être appuyé : qui décide et qui contrôle ces nouveaux fonds de capitaux publics ? On a vu par le passé, avec le crédit lyonnais en particulier, que l’on ne saurait confier à Bercy le pouvoir de décision. Il faut associer le Parlement et sans doute aussi les partenaires sociaux. Les grands tenants de la démocratie libérale, qui nous ont expliqué – sans d’ailleurs nous convaincre- qu’il y avait une sorte d’automaticité entre l’économie de marché et la démocratie sont bien silencieux sur cette exigence lorsqu’il s’agit de l’intervention publique. La gauche doit être intraitable sur ce point pour éviter tout discrédit de l’Etat, ultérieurement. Pour nous l’Etat est au service de l’intérêt général et du progrès social et non une entité administrative au service du pouvoir en place !

J’aimerais entendre cela des leaders dit historiques du PS.
J’aimerais aussi entendre que la redistribution sociale n’est pas simplement une conséquence souhaitable du développement économique, mais en est le moteur et que dans les annonces de Nicolas Sarkozy sur l’emploi, rien n’est fait pour créer des emplois durables, stables et assurer une redistribution en faveur du travail.. Il développe de l’assistance – au demeurant nécessaire- mais rien qui consolide l’emploi et le travail. Pire, il propose de favoriser les CDD… ça recommence.. Toujours plus de précarité ! Comme si la crise, en particulier celle qu’on appelle  « crise des subprimes », ne venait pas de la précarisation et des salaires insuffisants pour se loger, se soigner… aux USA.
J’aimerais que le PS soit plus offensif pour condamner le recours à cette vieille lune de la précarité et pour exiger une revalorisation immédiate de 100 Euros mensuels pour tous les salaires en commençant par le SMIC.. Cette hausse salariale doit aller de paire avec une réforme du calcul des cotisations sociales, qui est d’autant plus urgent que tant la sécurité sociale que le financement des retraites et du chômage vont voir fondre une partie de leurs ressources. Je souhaite plein succès à ceux qui vont essayer de convaincre du bien fondé d’une part des fonds de pensions et autres assurances individuelles : Une gauche digne de ce nom doit anticiper et exiger que cette réforme des recettes de la protection sociale soit immédiate : remise en cause des allégements de cotisations, la plupart du temps inutiles, pour la prise en compte de la valeur ajoutée comme base des prélèvements sociaux. Il faut accroitre les recettes, les prélever plus justement et favoriser la hausse de salaires. C’est urgent pour une relance de notre économie.

J’aimerais que la gauche ne rase pas les murs pour exiger un plan de créations d’emplois publics, en particulier dans quelques secteurs clefs comme les hôpitaux, l’éducation, la recherche, la justice. Ce sont des investissements porteurs d’avenir, de compétences de haute valeur qui peuvent concourir à la performance de notre économie et au mieux vivre. Pourquoi rasons-nous les murs sous le joug de la contrainte budgétaire dont la droite s’affranchit allègrement quand il s’agit de défendre ses thèses et intérêts. Et puis exigeons de nouvelles mesures fiscales immédiates. C’est le moment des taxer les mouvements de capitaux. Qui osera s’y opposer ? Il n’y en a plus, dirons certains. Il y en a moins, mais en tout cas lorsqu’ils reprendront la taxe sera là pour voir contrôler et renforcer les ressources publiques ! Idem pour les plus values immobilières… cette politique là soutiendra l’emploi et de vrais emplois.

J’aimerais voir le PS se mobiliser et proposer contre les délocalisations, car pendant que Sarkozy redécouvre les vertus du traitement social du chômage, il laisse se poursuivre une hémorragie de pans entiers de notre économie. Il faut des mesures exceptionnelles contre les délocalisations et les licenciements massifs. Pourquoi ne pas restaurer au moins temporairement, une forme d’autorisation administrative qui serait de nature à stopper le mouvement et à redéfinir les modes d’actions efficaces pour nous défendre contre la concurrence libre et non faussée, tant au niveau européen que Français et promouvoir de nouvelles règles dans les échanges mondiaux.

Un des sujet tabous aujourd’hui, que la droite se garde bien d’évoquer en Europe est la remise en cause du libre échange généralisé. Il suffit d’écouter Barak Obama pour mesurer que ce sujet est jugé essentiel aux USA. Quel désastre faudra t-il attendre pour remettre en cause ces dogmes dangereux ? Et pas de faux débats, nul ne prône l’autarcie, mais nous voulons des échanges équilibrés et négociés !

Enfin, devant l’incertitude des temps, les grands pays comme la France ont la chance de pouvoir regarder loin, de penser le long terme car nous connaissons les risques de nous laisser balloter par les événements surtout lorsqu’ils sont chaotiques. C’est le moment de faire preuve de volonté et de volontarisme en fédérant le pays sur des grands défis porteurs d’avenir quoiqu’il arrive. C’est l’idée d’un newdeal qui ne saura être mobilisateur qu’à condition qu’il lie le social, des progrès collectifs, un développement économique et l’écologie. Nous devons lancer des grands chantiers d’avenir. Je pense au logement, à la dépollution de l’eau, aux transports propres,  aux énergies du futur, à la médecine, à la lutte contre le vieillissement, à l’espace etc.. Sur ces enjeux, il est temps de réinventer des formes nouvelles de planifications, où doivent converger des initiatives publiques, privées, l’action de l’Etat, des collectivités locales, des partenaires sociaux, les branches d’activité, des ONG autour d’objectifs précis, d’investissements immédiats, de mesures de soutien. Voilà longtemps que je propose que cette démarche soit engagée pour le logement et le bâtiment. Les besoins sont patents, les évolutions dans la construction durable sont considérables et prometteuses en terme d’exportation, l’emploi peu délocalisable doit être revalorisé  et il est indispensable de généraliser une  montée en compétence pour assurer la qualité et la maitrise des nouvelles technologies vertes. Il est urgent d’établir un tel plan avant que les faillites, licenciements se multiplient et affaiblissent durablement un secteur d’avenir. Ce plan doit s’appuyer sur une relance massive de construction de logements sociaux et la mobilisation des fonds du livret A.

Sur ce sujet, mais peut être plus encore sur des projets concernant la lutte contre la maladie, la dépendance ou les infrastructures de transport et d’énergie « sans pétrole et CO2 » il est possible d’appeler un grand emprunt public, car la France est un pays où l’endettement public est important mais pas l’emprunt des particuliers…

Bref, cessons d’être anesthésiés et timorés : une alternative est possible, elle n’est pas éthérée et il est possible et nécessaire, comme disait Jean Jaurès de promouvoir l’évolution révolutionnaire : des actions immédiates, des réformes radicales qui portent une alternative, un autre avenir !

Rédigé par Marie-Noëlle Lienemann le 29 octobre 2008

capitalisme ou socialisme

Vendredi 31 octobre 2008

Refonder le capitalisme ou réinventer le socialisme?

Notre président de la République n’a pas peur des mots. Le voici maintenant qui se flatte d’avoir engagé le concert des nations dans  la refondation du capitalisme.

Laissons de côté le caractère  enfantin de la présentation. Le  “c’est moi, c’est moi”  finira  par lasser. Mais il y a bien, derrière ces mots, une option fondamentale.

Les conférences internationales dont la première aura lieu en novembre aux Etats Unis ne sont pas inutiles. Il en sortira sans doute une régulation plus stricte du système monétaire international.

Aura-t-on pour autant “refondé” le capitalisme? Disons que l’on aura essayé de lui redonner des couleurs et de le moraliser. Mais ses vices fondamentaux - le dévoiement des besoins, le creusement des inégalités, l’ignorance du futur -  perdureront.

Si l’on veut remédier à ces maux, c’est une autre voie qu’il faut emprunter. Il faut non pas refonder le système, mais bien le transformer.

Cette voie n’est pas encore balisée. Les sujets possibles de débat sont nombreux. Ce devrait être aujourd’hui l’une des tâches principale de l’opposition que de chercher à les éclairer.

Quelle régulation de l’économie? Sur quel fondement et jusqu’à quel point remettre en cause le principe du libre échange généralisé? Comment articuler et harmoniser les règles concernant la circulation des hommes, des marchandises et des capitaux?

Quelles interventions publiques au soutien de l’activité et de l’emploi, non seulement quand vient la crise mais aussi  en régime de croisière ?

Quelle place redonner à une planification qui oriente le marché sans nécessairement se substituer à lui?

Quelle organisation collective de la satisfaction des besoins dans les domaines où  l’exigent la garantie des droits fondamentaux ou  la sauvegarde des intérêts nationaux?

Quels mécanismes, quelle intensité dans la redistribution des ressources et dans la lutte contre les inégalités?

Quelle articulation entre les divers niveaux de l’intervention publique, national,européen et mondial?

C’est à ces questions et bien d’autres que devrait se consacrer, en liaison avec ses partenaires  européens et ceux des autres continents, la prochaine direction du parti socialiste.

Ce faisant elle contribuerait à esquisser une voie nouvelle de développement.

Comment nommer cette voie?

Je pense que les socialistes, eux non plus, ne doivent pas avoir peur des mots.

Face au capitalisme tel qu’il s’affiche aujourd’hui, et au delà  des expériences souvent malheureuses menées en son nom au 20ème siècle, c’est bien le socialisme qu’il s’agit de réinventer.

CHANGEONS LE PS

Vendredi 31 octobre 2008

LE MONDE CHANGE CHANGEONS LE P. S

Le congrès de Reims s’annonçait comme les précédents : celui d’un parti qui ne débat plus et qui ne se renouvelle pas. Et…Benoit HAMON est arrivé avec sa jeunesse, son dynamisme, sa nouveauté et surtout son socialisme décomplexé. Il a donné sa vision d’un parti moderne, d’un parti proche des réalités quotidiennes, d’une Europe qui s’oppose au libéralisme. Ce jeune député européen a des choses à dire à l’électorat de gauche, aux partis de gauche sans exclusive car son adversaire c’est la droite, toute la droite. Le renouveau, tant souhaité par beaucoup, c’est lui qui l’incarne sans faiblesse et sans se renier.

Oui, le congrès de Reims doit être celui d’un nouveau parti, dont la ligne politique, fixée par les militants, correspond aux souhaits de notre électorat et à l’intérêt de notre pays. Pas de socialisme à l’eau tiède mais un socialisme ferme sur ses valeurs, portant haut les couleurs de son passé.

Alors le monde change, il évolue rapidement sous le règne de l’argent roi, il faut en France et en Europe que les partis socialistes retrouve de la couleur et une volonté farouche de lutter contre ce social libéralisme qui enfume les esprits.

Le parti Socialiste doit changer, se renouveler, écrire une autre page, un EPINAY 2, voila une perspective qui permettra, à Reims, de se donner toutes les chances pour l’avenir.

Oui donnons un TEMPS D’AVANCE POUR RECONSTRUIRE L’ESPOIR A GAUCHE

Le 6 novembre votons pour BENOIT HAMON.

VOTONS MOTION C