Archive pour 4 novembre 2008

changer

Mardi 4 novembre 2008

Changer, nous le pouvons !

Changer la vie, changer le monde : nous n’avons pas renoncé aux objectifs fondamentaux. Parce que la responsabilité historique majeure du Parti Socialiste est d’ouvrir à nouveau les voies de l’espérance, il est temps de faire des choix essentiels pour notre avenir, qui imposent que nous sachions changer dans nos analyses, dans nos objectifs, dans nos discours, dans nos propositions….

Le Congrès de Reims n’est pas joué. Nous pensons en effet que les militants peuvent imposer un sursaut, afin que ce congrès, que nous voulons placer sous le signe de la modernité, de la fidélité et du rassemblement ne s’enlise pas dans un scénario écrit d’avance pour eux et sans eux.
Les choix de personnes ne sont pas sans importance. Mais nous considérons qu’ils sont seconds et qu’ils doivent intervenir après les arbitrages politiques essentiels. Pour nous, le PS doit  être un mouvement collectif capable de construire des synthèses entre des approches politiques différentes, et non des compromis boiteux. L’esquive de nos différences, le recours à l’homme- ou la femme- providentiel  ont anesthésié notre parti depuis plusieurs années.
Il est temps d’ouvrir une ère nouvelle pour le PS. Il est temps de s’engager sur la voie ambitieuse de l’unité de la gauche. Notre perspective est de construire une nouvelle organisation qui fédère tous les partis de la gauche mais aussi des clubs, associations, mouvements et les milliers de militants syndicaux, associatifs ou citoyens qui veulent apporter leur contribution à l’affirmation d’une gauche décomplexée, capable de porter leur espoir et d’agir. Nous souhaitons que le PS, principal parti de gauche, décide au congrès de Reims de ce cap stratégique et d’un calendrier définissant les initiatives permettant de parvenir à l’unité de la gauche.
Les socialistes doivent être à la hauteur de l’enjeu. Face à la vague libérale, néo conservatrice et anti-républicaine, la gauche doit réaffirmer ses valeurs. D’autant que le vent tourne. Le système est en crise, le cycle du libéralisme économique globalisé et triomphant s’achève. Dans ces temps incertains, la gauche et le camp progressiste mondial ont de réelles opportunités pour orienter l’avenir. Encore faut-il le vouloir et agir.

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1- Riposter à l’offensive idéologique de la droite en affirmant l’actualité de nos valeurs

2- Refuser la logique du système capitaliste financier transnational
3- Construire une autre Europe pour mieux changer le monde
4- Sortir de l’impasse du libre échange généralisé
5- Répondre effectivement à l’urgence écologique
6- Organiser un retour efficace de l’intervention publique
7- Replacer la redistribution des richesses et la question sociale au cœur de notre projet
8- Rénover en profondeur le Parti Socialiste et son fonctionnement
9- S’engager de façon déterminée dans la voie de l’unité organique de la Gauche

COLLECTIF MOTION C

Lettre aux militant-e-s de la part de Ségolène Royal

Mardi 4 novembre 2008

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Chers toutes et tous,

On voudrait nous faire croire que le vote que nous allons faire jeudi est anodin, comme si les élections américaines devaient absorber tous les regards.


Mais non ! Ce vote est très important, historique même, et vous avez une responsabilité essentielle. N’oublions jamais que dans de nombreux pays des hommes et des femmes risquent leur vie pour créer des partis libres. Nous qui avons la chance de pouvoir agir, faisons-le, et je vous appelle à participer très nombreux à ce vote.

Car même si les Français ne comprennent pas toujours nos procédures, ce vote du Congrès va dire ce que l’avenir de la gauche sera.

Oui ou non, voulons-nous écrire une nouvelle page de notre histoire, vibrante et populaire ?

Oui ou non, notre parti va-t-il enfin bouger ?

Oui ou non, la nouvelle génération que nous poussons en avant va-t-elle pouvoir prendre ses responsabilités ?

Oui ou non, le peuple que j’ai vu tellement présent et attentif au cours de ces derniers mois, va-t-il venir vers nous parce que nous saurons lui redonner de l’espoir ?

L’histoire nous enseigne que les civilisations sont mortelles. Pourquoi en serait-il autrement pour un parti ? Comme l’ont dit les femmes salariées de la Camif, les ouvriers de Ford et bien d’autres : « Le PS peut disparaître s’il s’éloigne du peuple. »


Même si ces mots nous secouent, il faut les entendre. Alors secouons-nous. Ne retournons pas à la case départ. Choisissons l’avenir. Donnons-nous un temps d’avance.


Nous n’avons pas le droit d’être faibles ou de disparaître au moment où la France a besoin de nous. N’oublions jamais la confiance que dix-sept millions de Français ont placée en nous, et pensons aussi à toutes celles et ceux cruellement déçus par une droite dont l’insolence le dispute à l’incompétence.


Aujourd’hui l’Amérique métissée assume son histoire. Et nous? Pourquoi renoncer à tendre la main à la France métissée qui a tant cru en nous et ne demande qu’à revenir vers nous ? N’y renonçons pas. Nous le ferons.


Imaginons que les Français, grâce à nous, se ré-intéressent à la politique.


Imaginons qu’on leur donne, nous socialistes, les clefs pour comprendre le monde et donc peser sur les choix de société.


Imaginons que nous apportions au mouvement social notre énergie pour inverser les rapports de force entre le capital et le travail.

Imaginons un parti dans lequel le coût de l’adhésion, désormais très modique, permettrait à la jeunesse, aux employés, aux ouvriers, aux petits retraités, de venir nous rejoindre.


Il faut oser un parti tellement uni et où les militants sont tellement respectés que lorsqu’ils désignent un ou une candidate, tous les autres font campagne pour la victoire. C’est possible, comme viennent de le montrer les forces qui se sont rangées autour de Barack Obama.


Il faut oser tout transformer pour mieux atteindre notre objectif. Quel est cet objectif ? Humaniser le monde. Agir pour que les valeurs humaines s’imposent toujours sur le cynisme financier. Un bout de changement ne suffira pas. Les tumultes actuels le prouvent.


Deux millions d’italiens se sont levés contre Silvio Berlusconi et sa politique de destruction de l’éducation publique et laïque.


Je vous assure que nous sommes capables d’en faire autant. A condition de le vouloir.


Jeudi 6 novembre, vous pouvez le faire : votez pour une transformation radicale, sereine et utile.


Cette transformation que la droite redoute. Mais une transformation que les Français, notamment ceux qui souffrent, attendent de nous, parfois désespérément.


Oui, nous le voulons ! Oui, nous le pouvons ! En avant !


Fidèlement,


Amitiés socialistes,

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Ségolène

Oui, enfin de la discipline au PS, dans le respect et la fraternité !

Mardi 4 novembre 2008

Soyons sérieux ! Parler aujourd’hui de discipline au PS n’est-ce pas une gageure ? Alors que ces dernières années ont été marquées par de si nombreuses manifestations d’égo en prises de position et en gestes qui partaient dans tous les sens et qui n’ont qu’exceptionnellement été sanctionnés… Les « pyromanes » seraient ils l’espace d’un congrès devenus « pompiers » ?

  • Rappelons nous la campagne dissidente menée en 2005 pour le référendum sur la constitution européenne au point de rendre inaudibles les choix démocratiquement effectués par les militants ! On a même vu, sur les marchés, des socialistes distribuer des tracts sauvages pour le « non » à quelques dizaines de mètres d’autres socialistes qui faisaient campagne sur les positions de leur parti ! Quelle image d’incohérence politique !

  • Rappelons nous aussi le capharnaüm des élections présidentielles. Les railleries, les sarcasmes, les coups bas, les déclarations machistes et de suspicion, les sifflets organisés au Zénith, qui ont jalonné en 2006 la pré-campagne interne à la désignation. Les éléphants et sous-éléphants, déchaînés dans leur mauvaise foi, ne se privaient pas de railleries publiques, sans complexe ni retenue, oubliant que le respect et la fraternité sont des valeurs socialistes …

  • Rappelons nous la campagne présidentielle proprement dite, parsemée encore de quelques petites phrases et surtout marquée par les silences, le peu d’engagement militant manifesté par la plupart des indisciplinés et des déçus de la désignation qui ont ostensiblement traîné les pieds et négligé de mouiller la chemise dans une campagne dont ils sont frileusement restés à l’écart.

  • Rappelons nous enfin les livres au vitriol que se sont empressés d’écrire nombre d’entre eux. Le plus féroce émanait d’un ex premier ministre devancé par Le Pen en 2002… Le même, bien qu’ayant quitté la vie politique après son désastreux échec, ne se privait pas de déverser sans scrupule ses critiques et sa bile à l’encontre de celle qui avait été capable en 2007 de rassembler deux fois plus de voix que lui en 2002 ! Le même qui apparaît aujourd’hui comme l’inspirateur de la motion de la continuité. Voudrait-on encore prendre les mêmes et recommencer ?

Et ce sont ces indisciplinés de la voix, de la plume, alliés à ceux qui ont eu la faiblesse de les laisser faire, qui oseraient aujourd’hui se faire les chantres de la discipline au PS ! Un tel positionnement n’est pas tolérable ! Puissent les militants socialistes, ainsi offensés de se voir pris pour des naîfs, sanctionner ce discours et offrir à ces éléphants et éléphanteaux fatigués une paisible retraite …

Quant à celle qui a été ces dernières années la cible de tant de ces comportements, elle apparaît, en contrepoint de l’état déplorable dans lequel les éléphants ont entraîné leur parti, comme porteuse de l’indispensable novation. Puissent les militants en avoir pleinement conscience : c’est autour de Ségolène Royal que commencent à se regrouper les jeunes équipes qui l’entourent déjà, aux côtés de celles et ceux qui acceptent de jouer sainement le jeu de leur parti.

Un parti qui retrouve l’esprit de discipline, une discipline consentie dans le respect mutuel et la fraternité. Un parti qui retrouve enfin de saines conditions de travail pour élaborer une réponse cohérente aux nouveaux défis d’un monde en crise. Un parti qui se prépare, sereinement et dans la cohésion retrouvée, aux difficiles combats qu’il va lui falloir mener pour reconquérir la crédibilité que tant d’erreurs et de dérapages lui ont fait perdre .

Aucun nom n’est cité dans cet article, volontairement, mais le respect que l’on doit aux personnes n’exclut aucunement la critique des comportements politiques, au moment où il s’agit de dresser le bilan et d’en tirer la leçon.

que de contradictions

Mardi 4 novembre 2008

Que de contradictions !

Ici en CORREZE, notre campagne touche à sa fin dans un climat de bonne camaraderie mais dans un contexte de faible mobilisation due certainement au désarroi de beaucoup devant l’éclatement de la majorité sortante qui hier appelait à investir Ségolène et qui aujourd’hui proclame ne plus lui faire confiance !

C’est précisément ces jeux de positionnements tortueux et contradictoires que les électeurs ne veulent plus voir

Autre contradiction : les camarades du courant A vous disent « il n’y a pas de différences entre les textes »…..et quelques phrases plus loin : « les tenants de la motion C sont irréalistes » c’est l’AVEU que leur motion n’est pas sincère et que si elle s’est « gauchisée « (dixit A.Lagarde à Uzerche) c’est simplement pour ne pas laisser la crise donner raison à la seule motion C (thèses que celle-ci défend depuis longtemps)

Dernière contradiction dans une lettre adressée ce jour à tous les militants la motion A appelle au rassemblement mais dans le paragraphe « Le troisième enjeu…….. » elle s’approprie toutes les victoires aux municipales et cantonales en Corrèze (hormis les …..sénatioriales !!!!!) comme si les camarades soutenant les motions B, C,D,E,et F n’y était pour RIEN !! drôle de conception de la démocratie qui rappelle celle de la SFIO : candidats officiels , textes officiels ….

Les camarades qui ne se sentent pas une âme de mouton de Panurge devraient manifester fortement leur volonté de soutenir une gauche décomplexée et de renouveler les têtes en votant avec confiance pour B.HAMON (motion C)

lettre de benoit hamon aux adherents

Mardi 4 novembre 2008

Chère camarade, cher camarade,

Un Congrès est le moment pour chacun d’entre nous de prendre ses responsabilités.

Pourquoi sommes‐nous inquiets ?

Nous pressentons tous ce que sera l’intensité et la brutalité de la crise sociale que les français et les

européens vont subir de plein fouet et dont ils ne devinent que les prémices : plans sociaux,

délocalisations, licenciements, chute du pouvoir d’achat, dégradation des conditions de travail,

relégation sociale, recul des services publics. Le tableau est noir.

Nous savons aussi qu’il n’est pas automatique que cette crise mondiale génère un progrès. Car toute

crise sociale débouche tôt ou tard sur une crise politique. Et les conséquences de celle‐ci sont

aujourd’hui imprévisibles.

Vers qui se tourneront ceux qui jugeront leur avenir et celui de leurs enfants bouché, ceux qui

penseront que voter ne change rien à leur situation ? Vers les socialistes ? Peut‐être, mais rien n’est

sûr.

Partout en Europe les nationalismes, les replis communautaires ou xénophobes ressurgissent. Ils

prospèrent déjà sur le terreau d’une désespérance sociale croissante. Et cette menace grandit.

Dans ce contexte extraordinaire, notre responsabilité collective est d’abord de nous tourner vers les

nôtres : les milieux populaires, les salariés, les retraités, les chômeurs, les précaires, les jeunes, les

classes moyennes victimes du déclassement. Nous devons les assurer qu’au coeur des collectivités

que nous dirigeons et de l’opposition nationale que nous incarnons, nous serons les fers de lance de

la résistance au démantèlement des services publics, aux lois liberticides, à l’injustice fiscale ainsi

qu’à la poursuite de la dérégulation sociale : retraite à 70 ans, démolition du code du travail.

Mais résister ne suffit pas. Il faut aussi dire ce que nous voulons changer. Car nous assistons à la fin

d’une période historique. Il nous revient de dire si nous voulons participer activement à celle qui

s’ouvre. Reims peut être le théâtre d’un grand congrès socialiste, celui d’un parti redevenu architecte

et bâtisseur.

Pour cela, nous savons que nous devons préalablement changer nous‐mêmes. Le Parti socialiste

doit : changer d’orientation, changer de stratégie, changer de comportements.

Qu’est ce qui nous désole tous? La conviction que nationalement le PS n’est plus tout fait aux côtés

des français mais à coté de leurs problèmes. L’impression que notre parti, satisfait de ses mandats

locaux, reste uniquement occupé de lui‐même et que rien ne peut le divertir de ses querelles de

pouvoir.

Qu’est ce qui nous meurtrit tous? Le choc de voir Sarkozy à chacune de ses réformes, s’amuser des

tergiversations des socialistes quand il ne brandit pas carrément le soutien de quelques uns d’entre

eux.

Le 6 novembre 2008

Votez Motion C

Mais nous pouvons aussi être confiants. La crise mondiale convoque partout le retour de solutions

politiques qui appartiennent au répertoire de la gauche : redistribution des richesses pour freiner

l’explosion des inégalités, régulation des marchés, maitrise des échanges commerciaux, intervention

de la puissance publique dans le champ économique.

Sans le secours des Etats dont ils réclamaient et organisaient le démantèlement, que seraient

devenus les marchés financiers ? Nous savons maintenant que lorsque le politique prime, les marges

de manoeuvre existent. Rien n’est donc plus fatal. Et certainement plus, le fait que les inégalités se

creusent, que l’environnement se dégrade, que la pauvreté augmente en dépit d’une croissance

globale de la richesse mondiale.

La crise nous ordonne d’être courageux, volontaires et ambitieux. La droite radicale au pouvoir nous

commande d’être forts, résolus et rassembleurs. Le contexte appelle donc des réponses radicales et

crédibles à la fois.

C’est pourquoi je vous propose que le 6 novembre, nous mettions ensemble le parti socialiste sur la

voie de la reconquête et du changement.

Dans cette période de crise, nous devons être l’alternative aux réponses du gouvernement : mieux

vaudrait, par exemple, garantir l’accession des français à la propriété plutôt que voler au secours des

promoteurs. Nous devrons sans délai proposer un plan d’urgence sociale pour obliger le

gouvernement à mobiliser les moyens d’amortir les conséquences immédiates de la crise : moratoire

sur les libéralisations en Europe. Suspension de la privatisation de la Poste et création d’un pôle

financier public pérenne. Lutter efficacement contre les délocalisations, interdiction des

licenciements dans les entreprises qui réalisent des profits, baisses ciblées de TVA, augmentation des

minima sociaux, création d’un bouclier logement. Ce véritable bouclier social doit être financé par la

suppression immédiate du paquet fiscal.

Nous devrons simultanément préparer les conditions de la reconquête du pouvoir. C’est pourquoi je

milite pour l’organisation de conventions thématiques ouvertes à nos partenaires de gauche pour

préparer les axes d’un nouveau programme commun dont, la réorientation de la construction

européenne, la réforme fiscale, la politique salariale, le réexamen d’un libre‐échange sans limites par

sa mise en perspective sur le plan social, le développement durable, la VIème république ou le projet

éducatif global seront les thèmes centraux.

Nous avons aujourd’hui un monde d’avance sur la droite, du moins du point de vue théorique. Pour

relever l’épreuve de la crise sociale et politique qui s’annonce et pour engranger les conquêtes, il

faut maintenant convaincre nos concitoyens. Il faut incarner une gauche vivante et décomplexée.

Cela commence le 6 novembre. Nous avons réussi lors de ce congrès à être la motion qui rassemble.

Nos analyses, comme nos solutions sont aujourd’hui reprises par tous dans le parti. C’est pourquoi je

vous invite à voter nombreux pour la motion C sans autre considération que celle de notre avenir

commun, c’est le seul vote utile qui soit.

Nous pouvons réussir le changement.